“Depuis plus de trois mille ans et tout au long des siècles, la cité de Sousse fut attaquée, souvent démolie, brûlée et réduite en cendres. À chaque fois, tel un phénix, elle s’est relevée et s’est reconstruite plus belle qu’elle ne l’était.
– Entre l’olivier et la mer –
Sousse est considérée comme l’un des plus importants pôles touristiques du pays, grâce à ses nombreux hôtels (+90 unités hôtelières), ses sites historiques, sa plage, sa vie nocturne… Qui attirent des milliers de touristes chaque année.
La plupart des touristes européens restent cloitrés dans leur hôtel en passant leurs journées à nager entre la plage, la piscine ou a profité de l’offre All inclusive durant leur séjour et passent à côté de découvertes uniques dans la ville mais également aux alentours. Voici les must to see à Sousse !
Que voir à Sousse ?
La Médina de Sousse
La Médina de Sousse constitue un ensemble architectural homogène qui reflète l’urbanisme arabo-musulman appliqué à une ville côtière exposée à travers son histoire à la piraterie et aux dangers venant de la mer.
Inscrite au patrimoine de l’Unesco depuis 1988, la médina de Sousse est l’une des plus belles médina du pays. Vous serez charmé par ses souks, ses musées, ses mosquées historiques, ses remparts, son ribat… Flânez et perdez vous dans ses ruelles atypiques… Une expérience assez originale vous attend !
Port El Kantaoui
Port El Kantaoui se trouve à environ 10 à 15 minutes de la médina de Sousse. C’est l’un des plus beaux ports de plaisance du bassin méditerrannen.
Ce port dispose de plusieurs restaurants, cafés, boutiques et bars. C’est l’endroit incontournable lors de votre passage à Sousse. Nous vous conseillons de vous y rendre en été.
Port El Kantaoui a était construit en se basant sur une architecture arabo-mauresque pour rappeler un certain style nord-africain ancien.
Près du port se trouve un parc d’attractions, un terrain de golf et plusieurs hôtels pour vous faire vivre des vacances de rêve dans la joie et la bonne humeur.
Le village authentique de Hergla
Située à une vingtaine de kilomètres au nord de Sousse, le village de Hergla vaut vraiment le détour. Il est connu pour sa tranquillité, son ambiance sereine, son style authentique ainsi que ses plages de sable fin.
Vous pourrez visiter les anciennes ruines romaines datant de l’époque où le village portait le nom de Horrea Coelia, la médina et son fameux port mais aussi la célèbre mosquée sidi bou mendil.
Hergla est un village tranquille figé dans le temps. C’est l’adresse idéale pour passer une journée entre baignade et découverte.
Le village berbère de Takrouna
Situé à environ 50km du centre-ville, le village de Takrouna fut construit sur un rocher fossilisé vieux de 2000 ans et culminant à 200 mètres d’altitude et dominant une plaine environnante, avec vue sur le golfe d’Hammamet, Hergla et Sousse à l’est, le djebel Zaghouan au nord et la plaine de Kairouan au sud. La vue panoramique est à couper le souffle.
Ce village est un vrai site historique, c’est d’ailleurs l’un des villages berbères les plus importants en Tunisie. Ce fut également un lieu de combats lors des batailles de la Seconde Guerre mondiale entre 1942 et 1943. À proximité du site se situe un cimetière militaire français où l’on trouve des centaines de tombes des victimes de la guerre.
Le Zoo de friguia
Situé dans les environs de la ville de Bouficha, ce parc zoologique couvre une superficie de 36 hectares et compte près de 400 animaux et 62 espèces dans de vastes enclos. Tout a été pensé pour vous immerger au cœur de la forêt grâce à son cadre naturel. Friguia Parc comprend notamment le seul delphinarium en Tunisie.
L’ancienne Hadrumète a réussi harmonieusement son passage dans la modernité sans renier son passé et ses traditions. Que vous soyez à la recherche du soleil et de la plage, d’une vie nocturne pour faire la fête ou d’une destination riche en culture, sachez que La Perle du Sahel saura combler tous vos désirs.
Si de nos jours, on évoque surtout les flux migratoires d’Afrique vers l’Europe, dans le passé c’était plutôt l’inverse. C’est le cas notamment des Italiens qui ont longtemps et pour diverses raisons choisi de s’installer en Tunisie.
En 1906, la communauté italienne comptait environ 4600 habitants à Sousse.
Beaucoup d’italiens étaient viticulteurs sur des petites exploitations dans les environs de la ville de Sousse. Le prix bon marché du vin en Tunisie au début du XXème siècle ne contribua pas à leur richesse.
Leurs qualités de travail et leur sobriété faisaient que les travailleurs italiens étaient très appréciés de leurs employeurs, même s’ils étaient âpres au gain et parfois jugés « prétentieux » du fait que les conventions de 1896 les mettaient théoriquement sur un pied d’égalité avec les Tunisiens et les Français.
Néanmoins les pêcheurs, artisans et ouvriers avaient souvent des conditions de vie inférieures à celles des Tunisiens, et vivaient dans des quartiers où la salubrité laissait alors beaucoup à désirer.
L’histoire du quartier de CAPACE
Le Petit Capaci / Capaci Piccolo
C’était le quartier des pêcheurs et petits métiers autour de la Marine de Sousse.
Le quartier tire ses origines du nom de la ville sicilienne de Capaci, dont beaucoup étaient originaires, il était également appelé Capaci Piccolo (le petit Capaci).
Le Grand Capaci
Le quartier de Capace grande ou capaci grandi (le grand Capaci) fut construit plus tard sur les hauteurs de la ville. Appelé par certain le Trocadéro où s’installèrent ceux qui avaient un peu mieux réussi, les maçons, entrepreneurs et commerçants.
Il n’existait pas de rivalités de classe entre ces deux quartiers qui savaient se retrouver pour toutes les occasions de grande fêtes chrétiennes ou autour de quelques parties de foot endiablées.
Une intégration des Italiens qui se passe plutôt bien en Tunisie
En 1881, la Tunisie accueille 10 000 Italiens
A Sousse, la seule langue européenne parlée avant le protectorat était l’italien. Ainsi pour se faire comprendre ou enseigner, les sœurs de Saint-Joseph de l’apparition durent-elles parler italien.
Cependant on trouvait aussi parmi la communauté italienne une élite sociale fortunée et politisée fréquentant parfois aussi les milieux de la franc-maçonnerie à l’image du grand Garibaldi qui vécut exilé en Tunisie. Quelques familles ayant souvent une charge consulaire ou des activités économiques prospères tentaient d’encadrer l’ensemble de leurs ressortissants.
Ces personnes avaient un fort sentiment d’italianité, ils tentaient de former au mieux l’ensemble de leurs compatriotes en créant un grand nombre d’œuvres de charité, d’organisations culturelles, sportives et sociales. Des écoles fortement soutenues par le gouvernement italien furent créées.
L’école italienne sur l’avenue Krantz
Le Protectorat Français, un frein pour la migration des Italiens en Tunisie
La rivalité constante des autorités italiennes et françaises fut un frein majeur au développement harmonieux de cette communauté italienne en Tunisie. Ceux qui ont opté pour la nationalité française, suite au décret du 8 novembre 1921, le firent surtout par opportunité car on leur proposait de meilleures conditions sociales. Dans l’ensemble, cette communauté fut peu touchée par l’assimilation française, mais elle n’augmenta que faiblement.
La fin du deuxième conflit mondial marqua la fin de l’application de leur statut particulier hérité des conventions de 1896. L’école italienne fut fermée, et on assista à une chute drastique du nombre des ressortissants italiens. Certains, ayant collaboré avec les troupes de l’Axe pendant l’occupation de la Tunisie par ces dernières en 1942/1943) furent expulsés en Italie.
Ceux qui restèrent furent très nombreux à se faire naturaliser, beaucoup choisissant d’ailleurs la France comme pays d’accueil après l’indépendance de la Tunisie.
Comme vous l’avez constaté, autrefois, les Italiens venaient s’installer en Tunisie. Malheureusement, de nos jours, des milliers de Tunisiens fuient notre pays en risquant leur vie sur des petites embarcations afin d’atteindre les cotes italiennes.
Dernièrement, ce sont des conteneurs italiens de déchets importés en Tunisie qui font scandale suite aux révélations de l’émission « les 4 vérités » de la chaîne TB El Hiwar Ettounsi. La douane du port de Sousse a saisi environ 120 tonnes dans plus 200 conteneurs de déchets ménagers, une activité qui ne respecte ni la législation nationale ni les conventions internationales.
La vraie richesse d’un individu est sa richesse culturelle, toute autre est chimérique donc illusoire.
À quelques pas de la grande muraille de Sousse, réside une autre histoire passionnante qui marque la Perle du Sahel. Un trésor enfoui sous terre qui remonte depuis la fin du Ier siècle, il s’agit des catacombes de Sousse. Une véritable nécropole, qui a été aménagée par les chrétiens pour y inhumer leurs morts au temps de leur persécution.
Que se cache derrière les catacombes de Sousse ? Quelle est son histoire ? sont-elles accessibles actuellement au grand public ?
Histoire et découverte des catacombes
L’histoire des catacombes remonte à plusieurs siècles, une époque où la présence chrétienne en Tunisie était bien plus importante et vivante qu’aujourd’hui. À cette époque, Sousse portait le nom de « Hadrumetum ».
La nécropole souterraine dont la principale utilisation était d’inhumer les morts, a été construite et aménagée vers la fin du Ier Siècle, Cimetière clandestin, les catacombes ont également servi de lieu de culte et de refuge pour les premiers adeptes du christianisme..
Les catacombes de Sousse ont été découvertes qu’en 1888 par le colonel Vincent, elles ont ensuite été fouillées par le docteur Carton et le curé de Sousse l’abbé Leynaud.
Le corps militaire a pris part aussi aux fouilles. Des lieutenants et des capitaines accompagnés des soldats du 4éme régiment de tirailleurs de Sousse participent et contribuent à cette opération.
Une découverte de façon imprévue et inattendue fait avancer les travaux en 1907, cela, suite à des explosions de mines qui servaient pour l’acheminement de l’eau d’un point à un autre.
Une architecture romaine décrite comme meilleure que celle de Rome
Cette cavité s’entend sur 5 km et est répartie sous la forme de 240 galeries, elle contient environ 15 000 sépultures.
Les parois latérales abritent les tombes qui sont superposées sur deux ou trois niveaux dans la hauteur de la galerie sans compter celles ensevelies dans le sol. Sur ces dernières, on pouvait apercevoir des inscriptions d’époque au pinceau ou parfois gravées montrant l’identité des oubliés.
On note aussi la présence de niches qui accueillent des lampes à huile ainsi que quelques inscriptions et des objets qui formaient le mobilier funéraire qu’on retrouve aujourd’hui au musée archéologique de Sousse.
Ce labyrinthe dispose de quatre catacombes dont trois d’entre-elles furent totalement découvertes : les catacombes d’Hermès, de bon pasteur (les derniers à être ouverts au grand public) et les catacombes de Sévère.
M. Jean Tommy-Martin (ancien maire de Maxula Rades 1929-1945 décrit les catacombes de Sousse comme meilleures que celles de Rome vu la meilleure conservation des lieux.
Un espace qui renferme des créations artistiques sacrées
Cette immense nécropole est considérée comme un espace de création artistique d’après les découvertes des explorateurs, « une vraie caverne d’Ali baba » aux yeux des chrétiens.
On y a d’ailleurs trouvé plusieurs inscriptions funéraires anciennes et gravures sur le marbre représentant des symboles tels que des poissons, les colombes messagères de paix…
La représentation du bon pasteur est considérée comme la meilleure trouvaille. Cette dernière est la plus ancienne connue en Afrique du Nord. Elle fut découverte par l’abbé Leynaud le 31 mars 1905, « Oh voilà quelqu’un qui porte un mouton » s’écrit-il, étant stupéfait.
Certaines œuvres sont parvenues au musée du Louvre à travers le colonel Vincent, tandis que d’autres résident toujours au musée archéologique de Sousse.
Un trésor souterrain encore inaccessible
Dérangé par la dégradation des lieux en 1927, le curé de Sousse M. l’abbé Leynaud a fait parvenir ses dires au président de la société d’archéologie de Sousse, affirmant que petit à petit, les catacombes devenaient de plus en plus fragiles.
Conscients du danger qui menace le patrimoine culturel, des travaux ont été entrepris quelques années plus tard. Malheureusement, le site est fermé depuis 2014 pour entretien, l’état des catacombes se dégradait à chaque fois qu’il y avait de fortes pluies.
Cette attraction touristique importante est un vrai trésor historique dont plusieurs touristes et locaux sont impatients de les visiter.
Doté d’un passé chargé d’histoires avec le passage de multiples civilisations, la perle du Sahel demeure une ville passionnante à découvrir.
Mais que représentent vraiment ces cultes chrétiens ? Que nous cache de plus la fameuse terre de Sousse ? Le futur nous le dira certainement !
Restez à l’affût, pleins d’autres histoires captivantes vous attendent.
«C’est dans son patrimoine héréditaire que l’homme peut se comprendre, se reconstruire et comprendre autrui. »
C’est au cœur de la perle du Sahel qu’autrefois l’Église catholique de Saint-Félix fut édifiée, un édifice impressionnant riche en histoire.
Mais que sait-on à propos de cette église ? Comment et quand a-t-elle été fondée ? Est-elle toujours fréquentée par les chrétiens ?
Histoire de la fondation de l’église Saint Félix
Église de Saint félix – Sousse
C’est durant la période du protectorat français que l’église Saint-Félix a vu le jour dans un quartier renommé de Sousse « Capace Grande ». Grâce au développement de la communauté chrétienne à Sousse (pour la plupart Maltaise et Italienne) qui a jugé que l’église actuelle Notre-Dame, située dans la médina était bien trop petite pour accueillir un bon nombre de gens chrétiens.
C’est l’église de Notre-Dame qui continuait à exercer jusqu’à l’obtention de l’autorisation, un matin du dimanche 22 octobre 1911. Le jour même la première pierre de la future église fut bénie.
La construction a pris cinq longues années et s’achève en 1916 pour finir par présenter ce chef d’œuvre qui pouvait désormais accueillir un nombre plus important de chrétiens avec une association parallèle de l’église Notre-Dame.
Une Architecture romane
L’architecture de type romane est ainsi employée pour cet édifice, l’église se caractérise d’une croix latine visible sur le sommet de sa cloche de 35 mètres de haut.
De haut de ses 28 mètres de long et de ses 14 mètres de large, elle se caractérise d’une salle centrale oblongue, l’abside et les deux bas-côtés sont détachés par la dernière. Une œuvre agrémentée d’une touche locale d’après les symboles provenant des catacombes de Sousse qui égayent ses chapiteaux.
L’église fut gravement endommagée durant la 2ème Guerre Mondiale
Ce fut une époque sombre que le monde a connu, toute la Tunisie en a subi les conséquences de la deuxième guerre mondiale. Des bombardements éclatent sur tout le territoire issu des opérations anglo-américaines (la campagne de Tunisie).
De lourds dégâts sont constatés dans la ville de Sousse, l’église ne fut pas épargnée, elle enregistre plusieurs dégradations de l’édifice dont la toiture est sévèrement abîmée et sa verrière éclatée un vendredi 12 mars 1943.
L’église reprend son activité malgré la détérioration de l’état des lieux dès qu’un cessez-le-feu fut décidé.
L’agonie du protectorat français signe le début d’une nouvelle ère, celle de l’indépendance.
L’agitation du peuple se faisait ressentir, des manifestations ont éclaté au début de la sixième décennie du XXe Siècle et les églises ont été dépeuplées.
Après l’indépendance du pays, le commencement de la fin d’une ère retentit malheureusement pour la communauté chrétienne, une bonne partie d’eux, côtoyant la ville de Sousse regagnèrent leurs pays d’origine tandis que d’autres restaient malgré les circonstances.
Saint-Félix, un lieu de culte actif
Images depuis l’intérieur de l’église saint felix
L’église reste de nos jours l’une des rares à être en activité parmi tant d’autres fondées autrefois en Tunisie. En effet, l’édifice représente l’un des six endroits de culte catholique autorisés par le gouvernement tunisien après l’Indépendance.
Elle regroupe comme activités, la catéchèse pour enfants et adultes, la messe des familles, la chorale…
Confiée depuis 2016 aux pères Lazaristes, elle regroupe la communauté chrétienne de Sousse, Mahdia et Monastir ainsi qu’un bon nombre de touristes passagers.
Comme vous le voyez, Sousse est une ville accueillante et paisible, une ville où toutes les religions cohabitent sans aucun problème, et cela depuis bien longtemps.
Mais quand est-il des autres églises ? Combien d’églises sont encore actives en Tunisie ? Combien de chrétiens vivent encore au pays ?
À l’occasion de la fête de l’amour, nous avons décidé de déclarer notre flamme à la ville de Sousse, cette perle du Sahel qui fut traversée par plusieurs civilisations qui forgèrent son caractère et enrichissent son patrimoine, faisant d’elle une des villes les plus agréables à vivre dans le bassin méditerranéen.
Chère Sousse,
L’Amour inconditionnel de tous les Soussiens, une ville belle et paisible, bordée par la plage, une ville où il fait beau pratiquement toute l’année. “Sousse”, ton nom ne peut évoquer que de beaux souvenirs !
Nous nous rappelons encore cette foule que tu rassembles de toutes les régions durant chaque été pour fêter Baba Aoussou le long de la corniche. Sousse, une ville d’accueil, ouverte sur le monde !
Toi qui nous as enseigné l’esprit de la convivialité et de l’accueil. Toi qui as fait de nous des habitants serviables et chaleureux avec les étrangers. Ville séductrice, tu as réussi à charmer des milliers de touristes qui ont fait de toi une destination à visiter quotidiennement. Tu dégages quelque chose de magique pour rendre tes visiteurs accros à tes terres.
Tes atouts ont fait de toi une station balnéaire de choix avec des kilomètres de sable fin, des luxueux hôtels accueillants les touristes venant de tous les continents pour un séjour de rêve, et ta concentration de cafés, restaurants, boutiques d’artisanat, pubs, lounges… qui font le bonheur de tout le monde.
Tu es certes une petite ville, mais tu resteras toujours grande aux yeux de toute personne qui a vécu sur tes terres. Tous les Sahéliens pourront l’affirmer ; tu es dotée d’une qualité de vie qu’on ne trouve nulle part ailleurs en Tunisie.
Sommes nous ensorcelés ? Est-ce que tu nous as jeté un sort ?
Nous partageons avec toi ce sentiment bizarre que nous n’arrivons pas à contrôler, tu arrives à retenir tous les habitants de Sousse. Tu commences à nous manquer dès qu’on s’éloigne de toi et au chemin du retour, nous percevons tous ce sentiment de réconfort dès qu’on s’approche de tes frontières.
Comme on dit : Ceux qui sont faits pour être ensemble se retrouveront toujours.
Depuis plus de trois mille ans et tout au long des siècles, tu fus attaquée et démolie, mais à chaque fois, tu as réussi à te relever et à te reconstruire plus belle que tu ne l’étais avant. Cela fait de toi, une citée musée qui recèle de précieux trésors, tu as d’ailleurs réussi à allier tradition et modernité. Il y a donc tellement de choses à voir en toi.
Ta médina qui protège plusieurs secrets au sein de ses 2.5km de remparts a su charmer ses visiteurs avec son côté authentique. Un voyage dans le temps garanti à toute personne parcourant ses ruelles et ses souks aux odeurs des fleurs d’orangers.
Plus loin, le village envoûtant de Hergla, connu pour son artisanat, sa pêche, ses plages sauvages à l’eau limpide. Hergla séduit également par son architecture typique des villes méditerranéennes et la dominance du bleu et du blanc un peu partout.
Non loin de Hergla, se trouve le village berbère de Takrouna, un lieu qui fait le bonheur des passionnés de l’histoire. Perché sur un promontoire rocheux culminant à 200 mètres d’altitude et dominant une plaine environnante, avec vue sur le golfe d’Hammamet, Hergla et Sousse à l’est, le djebel Zaghouan au nord et la plaine de Kairouan au sud, ce village insolite est unique en son genre.
Les endroits à visiter et les choses à faire sont nombreuses, il faudrait donc plus d’une lettre pour les énoncer.
Sousse, tu nous as tellement donné qu’il sera difficile pour nous de te rendre la pareil, alors nous espérons que ces quelques lignes te feront plaisir et te rendront le sourire en cette période si difficile.
Compte Insta : maisonduchocolatsousse | Page Facebook : Maison du chocolat Infoline : 56194606 | Adresse : Rue Mokhtar Laatiri Menchia juste à côté de restaurant miam’s
Gourmandise
Page Facebook : Gourmandise | Compte Instagram : lamaisongourmandise Adresse : Route touristique El Kantaoui / Hôtel Sousse Pearl Marriott Resort & Spa
La Tunisie avait connu une période de paix et de prospérité à l’époque de Hamouda Becha, suite à sa mort en 1814, le pays commença à se noyer de plus en plus dans les dettes.
En 1864, une révolte éclata contre le régime de Sadok Bey. Celle-ci fut particulièrement sanguinaire dans la région du Sahel. Massacre, destruction de l’infrastructure, vol, viol, humiliation…
Les Sahéliens ont payé cher leur désobéissance au Bey en refusant de payer les taxes excessives imposées par le gouvernement en place.
Cet article retrace brièvement cette époque de l’insurrection contre Sadok Bey ainsi que la bataille qui s’est déroulée à Sousse sous le commandement de Ahmed Zarrouk.
La révolution de 1864 suite à l’augmentation des taxes
Durant la période de règne de Mohamed Sadok Bey, La Tunisie était noyée dans ses dettes étrangères, un endettement dû principalement à la mauvaise gestion des ressources dont dispose le pays. Les nouveaux emprunts visent à rembourser les précédents, et cela, à des taux de plus en plus élevés.
Pour sortir du gouffre, la Tunisie a dû créer plusieurs taxes dont celle de lIana (الإعانة), autrement dit la Mejba afin de remplir les caisses de l’État.
Le peuple devait supporter une charge croissante d’impôts, son pouvoir d’achat diminue fortement. Malgré cela, la Tunisie n’a pas réussi à rembourser ses dettes étrangères qui ne cessent d’augmenter.
En 1864, les commerçants se mettent à ne plus payer leurs taxes, on assiste alors à un soulèvement populaire.
Les premières populations à se révolter furent les tribus des jlass du Kairouannais, les Ouled Ayar, Majer, Frechiche et quelques autres tribus. Ali Ben Ghedhahem cheikh des ‘Majer’ fut à la tête des révoltés.
Les grandes villes côtières du pays (Sousse, Sfax…) se joignirent au mouvement ce qui lui a permis de renforcer ses rangs, les tribus qui avaient des différends se sont unis pour une même cause : un soulèvement populaire contre le Sadok Bey.
Une solution pacifique adoptée par Sadok Bey pour mettre fin à la révolte
Sadok Bey a remarqué l’union des plus grandes villes ainsi que celle des tribus contre le régime en place. En juin 1864, le Bey ne contrôlait que Tunis et ses environs, l’usage de la force n’était donc pas envisageable.
Le bey a fait appel aux “chouyoukh” du pays qui étaient des personnes très influentes à cette époque, et cela afin d’intervenir et de négocier avec les représentants des différentes tribus pour ainsi mettre fin à la rébellion en leur proposant plusieurs offres alléchantes, comme des postes importants, des terrains, la baisse des taxes….
Ali Ben Ghedhahem a accepté de négocier, mais plusieurs chefs de tribus ont refusé, ils n’avaient pas confiance aux promesses du Bey et souhaitaient donc continuer leur mission jusqu’à la capitale pour la destitution du bey, ce qui a provoqué la division de la force révolutionnaire en deux.
Plusieurs pays européens ainsi que l’empire Ottoman avaient une forte influence sur la Tunisie Le sultan Abdelaaziz 1 a envoyé Hayder Afandi comme représentant de l’Empire Othoman qui a fait un discours menaçant incitant la population à obéir au bey. Des navires de guerre ont même été envoyés aux côtes tunisiennes.
Suite au discours de Haydar Afandi, plusieurs pays européens comme la France, l’Italie et l’Angleterre ont senti leurs intérêts menacés, ils ont d’ailleurs envoyé à leur tour leurs bateaux armés en Tunisie.
La Tunisie était en quelque sorte dirigée par des forces étrangères qui soutenaient le Bey et ce qui se passait n’était pas du tout au goût des révolutionnaires.
La riposte sanglante du Bey et l’attaque de Ahmed Zarrouk contre le sahel
La région du Sahel faisait partie de ceux qui avaient refusé de coopérer avec le Bey et souhaitait continuer la révolution.
Les villes côtières dérangeaient, car elles servaient de passage des armes à l’intérieur du pays à travers les ports de Sousse, Monastir et Mahdia. Ses grandes villes refusaient de payer les taxes et cela dérangeait le Bey.
Cependant, les forces révolutionnaires n’étaient pas unies à l’unanimité. El kalaa Sghira et Msaken ont décidé de mener la bataille jusqu’au bout contrairement à El Kalaa El kobra qui avait décidé de se rétracter et de coopérer avec Ahmed Zarrouk. Le Bey avait réussi à diviser ses opposants et à faire rejoindre aux côtés de ses rangs les personnes influentes comme Mohamed Bayar, Hammouda Belid et Ahmed Chtioui de son côté en leur promettant plusieurs choses.
Le Bey profita de cette occasion parfaite pour envoyer ses soldats au sahel, la mission été commandée par le général Ahmed Zarrouk et financée par le sultan Abdelaziz.
Cette armée arrive depuis la capitale jusqu’à Kalaa Essghira sans aucune résistance, et c’est d’ailleurs là que se déroule la grande bataille contre le Sahel qui durera toute une journée.
La plupart des forces révolutionnaires se sont donc rassemblées à El kalaa Sghira ou plusieurs hommes armées étaient venuent de Msaken et de ses environs comme la tribu de Zlass de Kairouan pour combattre.
Pour diviser les rangs de la résistance, des rumeurs circulaient que l’armée était arrivée à M’saken, ce qui provoque le retour des tribus issues de cette ville chez eux afin de protéger leurs familles, mais ils ne trouvèrent rien. Les forces armées qui se trouvaient sur place ont pu résister durant plusieurs heures mais ils finissent par être anéantis par les soldats de Ahmed Zarrouk qui étaient plus nombreux et mieux armés.
La population du Sahel va payer à prix fort sa résistance à la politique du Bey.
L’infrastructure a été gravement endommagée suite aux bombardements intenses des canons. Ses habitants furent terrifiés par les soldats qui étaient violents et assoiffés de sang, les locaux ont dû quitter leurs maisons en se dirigeant vers Msaken, Monastir et Sousse.
L’attaque fut tellement barbare qu’on se demanderait si les Sahéliens étaient bien considérés comme des Tunisiens.
Les soldats étaient autorisés à prendre tout ce qu’ils voulaient des maisons dont ils avaient dégagé leurs propriétaires. Leurs richesses et le stockage de nourriture furent dérobés.
Le 8 octobre 1864, Ahmed Zarrouk fait une entrée triomphale à Sousse suivi des prisonniers enchaînés et de nombreux soldats désarmés. Depuis El kalaa Sghira vers Sousse, la plupart des prisonniers étaient des femmes et des enfants, ils étaient mal traités en route, certains étaient pieds nus d’autres étaient dénudés.
Une amende spéciale, la Khetia خطيّة , frappe les propriétaires compromis pendant l’insurrection pour payer les intérêts de la dette publique. Les moyens les plus ignominieux sont utilisés pour les dépouiller de leurs richesses : on les arrête, on les torture, on viole les femmes sous l’œil des pères et des maris, enchaînés qui acceptent de payer pour empêcher cette honte ou pour la garder secrète. Les propriétaires avaient tout vendu, jusqu’aux portes de leurs maisons, pour se libérer des lourdes charges qui leur avaient été imposées
Plusieurs hommes ont été condamnés à mort. Mohamed mabrouk, Mohamed hasfsa, Dahmeni bouji… ont été tués. leurs cadavres furent exposés pour dissuader les autres sur une des portes de la médina de Sousse, certainement à Bab El Finga surnommée « porte de la potence ».
Ahmed Zarrouk a ordonné la maltraitance des habitants du sahel, même ceux de El Kalaa El kobra qui pourtant étaient au côté du bay n’ont pas été épargnés. Les plus riches devaient payer des amendes très élevées. Le sort du Sahel a été un exemple et une leçon pour les autres villes qui souhaitent se rebeller contre le bey.
Ahmed Zarrouk avait ainsi réussi à imposer sa gouvernance dans la région du Sahel.
Ali Ben Ghedhahem perdra le combat contre Sadok Bey
Ali Ben Ghedhahem a su que la paix était menacée, il a donc rassemblé ses partisans et a attaqué la région du sud-ouest à hydra où s’est déroulée la bataille avec le générale rostom qui a pu démontrer sa puissance de frappe grâce à une armée plus nombreuse et mieux équipée.
Ali Ben Ghedhahem s’est finalement retranché dans les frontières algériennes après plusieurs attaques qui ont tenté de mettre fin à son armée déjà affaiblie et ainsi stopper la rébellion une fois pour toute.
Ali Ben Ghedhahem cherchait finalement à faire la paix mais il a été capturé et humilié à la place Bardo ou les sympathisants du bey l’avaient insulté et brutalisé lors de son arrivée.
Il a été par la suite emprisonné à la prison de Halk el oued en décembre 1866 où il a été torturé avec acharnement par tous les moyens possibles. Il meurt par la suite en prison. L’autopsie affirme une mort naturelle, mais les conditions de sa mort restent cependant assez floues.
Cet épisode de l’histoire nous fait comprendre l’origine d’une certaine tension entre la région du Sahel et la capitale.
La dette Tunisienne a permis à la France de s’approprier la Tunisie
Le calme revenu, mais la dette perdure. La France prend ainsi pied en Tunisie en 1869 par le biais d’une commission anglo-italo-française destinée à résorber la dette extérieure du pays vu que la Tunisie n’arrivait plus à tenir ses engagements envers ses créanciers.
En 1881, letraité du Bardo est imposé au bey, créant ainsi le protectorat Français qui durera jusqu’au 20 mars 1956. De nos jours, La Tunisie est considérée comme un pays indépendant. Mais celle-ci reste sous l’emprise des puissances mondiales.
La mauvaise gestion des ressources du pays continue, la dette étrangère ne fait qu’augmenter, les taxes augmentent, le pays frôle la crise économique et de plus en plus de manifestations s’organisent un peu partout dans le pays.
L’histoire est-elle en train de se répéter ? Peut-on considérer un pays qui dépend de ses créanciers comme un pays souverain ?
« Brigade Rouge », le Groupe légendaire des supporters de l’Etoile Sportive du Sahel fête son 20éme anniversaire.
Plus qu’un groupe, la Brigade rouge est une mentalité, une fraternité, une communauté qui partage des valeurs. La Brigade rouge est la voix du peuple, un mouvement de résistance anti-système qui met en lumière les injustices sociales, un mouvement artistique qui comprend des chanteurs et musiciens, des graffeurs, des créateurs, des designers graphiques… et la liste est bien longue.
Cet article retrace le parcours d’un groupe de jeunes étoilistes, ambitieux et passionnés par le club phare du Sahel qui ont décidé de révolutionner la mentalité dans les tribunes africaines.
20 ans après, ce petit groupe de jeunes initialement réunis pour satisfaire une passion, s’est transformé en un groupe mythique qui règne désormais à l’échelle nationale, de par ses membres, ses sections, ses positions et principalement son statut ancestral sur tout un continent.
Nous vous invitons tout d’abord à écouter un des derniers titres de la Brigade rouge qui résume leur histoire avant de vous parler de ce fameux groupe qui ne cessera de nous fasciner.
Croyez-nous, La Brigade Rouge ne se résume pas à un groupe de supporters !
Tout a commencé en 2001
L’histoire commence lors d’un match contre la JSK dont les souvenirs demeureront mémorables pour les plus âgés et référentiels pour les plus jeunes.
Le defunt Aymen El Marseillais, puisse son âme repose en paix, est cet Homme, loyal et exemplaire, un parmi ceux qui ont poussé à se déplacer des gradins chinois derrière les cages au cœur du Virage nord. Le Brigadier a donné le feu vert pour un parcours honorifique qui dure depuis 20 ans, et qui persistera à l’éternel.
Un nouveau virage qui affiche toujours complet même quand le stade est à moitié plein
Le Virage étoilé commence à faire parler de lui !
On se bousculait pour accéder à la pelouse qui était encombrée même à l’époque où le stade n’affichait pas complet. En effet, les billets étaient vendus au noir. Tout le monde voulait participer au festival qu’offraient les supporters vêtus de T-shirts rouges sur lesquels était crayonnée l’image du grand révolutionnaire glorieux Ché Guevara.
Parfois, les autres gradins n’affichaient pas la grande allure, mais le Virage était quand même plein à craquer.
Brigade Rouge, Plus qu’un groupe…
La Brigade Rouge, un mouvement anti-système qui lutte contre l’injustice
Le groupe attirait de plus en plus de membres et cela inquiétait les forces de l’ordre.
Le Nom du groupe “Brigade Rouge” posait problème
La mascotte du groupe « Bulldog » ne leur plaisait pas
“Che Guevara”, le symbole du groupe leur faisait peur
Des sujets tabous sont abordés dans les chansons, la guerre est lancée contre le système, les affrontement avec la police deviennent de plus en plus fréquents et les arrestations se multiplient !
De nombreux braves Brigadiers étaient arrêtés lors de chaque rencontre de l’Étoile. Certains se sont vus interdire l’accès au stade. Certes la résistance ne fut pas facile au début, mais cela n’a découragé personne. Au contraire, il n’a fait que rendre le groupe encore plus fort et plus soudé.
Faut-il aussi rappeler qu’au sein de la Brigade Rouge, on disposait de gens assez puissants dans la région qui défendaient les intérêts du groupe sans calcul tout en y faisant partie.
Certains étaient à l’origine de la fondation de la BR et n’hésitaient nullement à mettre leur influence au service du mouvement et ont été à l’origine de la libération de plusieurs membres arrêtés et de dénonciation des actes malveillants des policiers.
La Brigade Rouge dérange et on en parle même dans les médias.
La première apparition télévisée du nom de la Brigade Rouge au cours de la saison 2002-2003 a favorisé de vives contestations et pressions médiatiques rejetant cette appellation sous prétexte que cette nomination porte une tendance agressive, délictuelle et même terroriste.
Les médias ont insisté pour que le nom du groupe soit modifié. Les Sahéliens n’ont jamais tendu l’oreille à cette propagande hostile au Groupe. Preuve en ai : Le nom du groupe demeure le même et ne fait qu’être une fierté du Sahel entier.
Un mouvement Artistique
Plusieurs albums musicaux ont été enregistrés dans des studios professionnels, les chansons rencontrent un franc succès, elles sont écoutées par milliers partout dans le monde.
En 2021, un extrait d’une chanson de La Brigade rouge est même passé au parlement Tunisien par un député « Yassine Ayari » pour que les politiciens comprennent les revendications du peuple et le message des manifestants lors des affrontement avec la police qui ont eu lieu dans des quartiers chauds durant les soirées du couvre feu.
Ceci, nous prouve encore une fois que les chansons et les messages de ce groupe sont la voix du peuple
Nous remarquons également de plus en plus de graffitis dans les rues de Sousse qui sont signés par la Brigade Rouge, certains portent même des messages politiques.
Il est important de noter que La brigade Rouge est également une marque déposée qui conçoit et vend ses propres accessoires et vêtements.
Ces derniers se vendent comme des petits pains. Porter un vêtement de la brigade rouge, c’est s’identifier à tout un mouvement et toute une mentalité.
Les Tunisiens résidant à l’étranger en raffolent et les portent fièrement partout dans le monde.
Un groupe qui organise d’énormes craquages
Étant le premier groupe de supporters de l’Etoile, la Brigade Rouge est parvenue à rassembler tous les jeunes supporters de l’équipe : les jeunes de tous les quartiers de Sousse, ceux des autres régions du Sahel, et aussi de nombreux étoilistes de Tunis.
Une ambiance de folie qui faisait vibrer les virages, des banderoles partout, des fumigènes qui s’allument de partout… On assistait à de véritables festivals !
Les Brigadiers occupaient les gradins du stade de Sousse et se déplaçaient en masse à l’occasion des matchs qui se déroulaient à l’extérieur de la Perla lors des déplacements en Tunisie mais également à l’international.
Le nom de la BR01 a dépassé les frontières Soussio-sahélienne et a eu son accès à la véritable Internationalisation.
La Brigade rouge regroupe une communauté sahélienne
La Brigade Rouge suit de plus en plus une conception régionaliste sahélienne qui considère que Sousse est la Capitale du Sahel Unissant tous les Swahlias et les étoilés de toutes les autres villes proches.
Un nouveau drapeau voit le jour, issu de l’union du drapeau étoilé avec le drapeau Soussien jaune et bleu. Ce drapeau étoilé associé à trois bandes (les trois gouvernorats du Sahel) avec les deux couleurs jaune (soleil) et bleu (mer) reste déplaisant au pouvoir, à quelques soi-disant intellectuels et au régime. La police essaie fréquemment de confisquer les drapeaux Soussiens devant l’entrée du stade sous prétexte de régionalisme.
Irrémédiablement, Sousse reste pour l’ensemble du corps étoilo-sahélien le centre qui unit tout le Sahel. Ceci demeure une fierté et un acquis psychologique adopté définitivement par l’unanimité des Sahéliens. C’est une idée qui est avant tout fondée sur une appartenance géographique et surtout elle renforce une fierté indiscutable.
Nous rappelons que contrairement à d’autres groupes de supporters de plusieurs équipes, la Brigade Rouge est l’un des rares à rester unis et solidaire.
Un Groupe d’envergure nationale mais aussi internationale
Brigade Rouge Section Paris
La Brigade rouge compte plus de 40 sections réparties un peu partout en Tunisie dans le grand le sahel, les régions internes, au grand Tunis… mais aussi dans le monde aux quatre coins du globe.
Où que vous soyez, vous trouverez sûrement des Fans de la Brigade Rouge, des graffitis dans des quartiers, des supporters qui suivent les matchs de l’ESS ensemble dans des cafés ou dans des bars à l’étranger…
En attendant la réouverture du Stade olympique de Sousse suite à sa rénovation et son extension, Brigade Rouge vous promet plein de craquages et de festivals hors normes. L’histoire continue…
Connaître son histoire, c′est pouvoir choisir son avenir
Vous connaissez certainement le Ribat de Sousse, ce bâtiment aux allures de forteresse située à la médina de Sousse. Mais que sait-on vraiment à propos de ce Ribat ? À quoi servait il ? Par qui était-il occupé… ?
Contrairement aux autres ribats qu’on retrouve en bord de mer, le ribat de Sousse est une forteresse qui se trouve à 500 mètres de la côte et au sein de la médina de Sousse, à environ cinquante-cinq mètres de la Grande Mosquée. Selon plusieurs écrivains et historiens, comme Anouar el feni ou encore Mohamed Mestiri ce sont les forces françaises qui ont construit sur l’eau tout autour des remparts à proximité du ribat. Cette nouvelle partie été d’ailleurs surnommée la nouvelle ville vu qu’elle se trouvait à l’extérieur de la médina.
Le Ribat de Sousse est le plus ancien Ribat de l’Afrique du nord
Classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1988, il est considéré comme le ribat le plus ancien en Tunisie, il a d’ailleurs même servi de modèle pour le ribat de Monastir.
C’est un des exemples typiques des ribats qui servaient dans l’Afrique du nord au Moyen Âge.
La construction du ribat est attribuée à Ziyadat Allah Ier en 821, sur la base de l’unique inscription qui existe à l’intérieur du bâtiment : « Au Nom de Dieu, le Bienfaiteur, le Miséricordieux. Bénédiction de Dieu. Voici ce qu’a ordonné l’émir Ziyâdat Allâh ibn Ibrâhîm, que Dieu prolonge sa durée !… par les mains de Masrûr al-Khâdim (Le serviteur) son affranchi, en l’année 206 / 821. Ô Dieu, fais-nous descendre dans une demeure… béni. Tu es le meilleur des conducteurs ».
Le Ribat a été entièrement démoli puis reconstruit
Bien qu’initialement bâti par un gouverneur abbasside en 796 CE, le ribat de Sousse a été démoli et entièrement reconstruit par le calife Aghlabid Ziyadat Allah I en 821 qui lui a ajouté une tour de garde du côté sud-est qui servait de minaret à la mosquée voisine.
Le ribat de Sousse a été endommagé lors du bombardement de la ville en 1943 durant la campagne nord-africaine de la Seconde Guerre mondiale. Il a ensuite été restauré entre 1951 et 1953.
C’est un des bâtiments historiques les mieux conservés en Afrique du nord.
Des fonctions militaires et religieuses
De petites garnisons de soldats musulmans pieux vivaient dans le Ribat et protégeaient leurs villes contre les attaques maritimes, le ribat avait donc une fonction de défense et de guet contre les attaques de la marine byzantine ou tout autre ennemi.
C’est également un lieu idéal de refuge pour les pèlerins comme pour la population en cas d’attaque. Il est conçu pour abriter une cinquantaine d’hommes.
La tour est en forme de cheminée, mesurant 27m, elle permettait aux soldats de surveiller la mer et l’arrière-pays, d’où en cas de besoin pouvaient communiquer avec les Ribats voisins par des signaux lumineux. Un système de signalisation constitué par des signaux optiques (fumée et feu allumés) était utilisé.
L’entrée du Ribat est surmontée d’un assommoir, une ouverture pour faire tomber des projectiles sur les assaillants.
Le mur de la qibla qui est aussi le rempart d’enceinte est percé d’archers. Les priants peuvent ainsi se transformer à tout moment en guerriers pour défendre le Ribat !
En 827, le Ribat de Sousse servait de base de départ pour la conquête de Sicile par Assad Ibn El Fourat.
En 1722, vers la fin de la confrontation entre les deux rives de la méditerranée, le ribat perdit sa vocation militaire et se transforma en lieu d’enseignement (madrassa ) et de propagation des sciences religieuses. D’ailleurs les plans des medersas tunisiennes s’inspirent profondément de celui des ribats.
Sa structure fut imitée dans tout l’occident musulman
Son style architectural s’inspire largement de celui mis en œuvre par les Byzantins.
Le ribat est édifié sur un plan carré de 38 mètres de côté et s’étale sur deux niveaux ouverts sur une cour centrale de forme rectangulaire.
La cour centrale estentourée de pièces, le niveau supérieur desservi par deux escaliers abrite une salle de prière dotée d’un élégant plafond voûté qui reflète son double objectif avec ses fenêtres fortifiées utilisées par les archers et le simple mihrab (niche de prière dans le mur indiquant la direction de La Mecque; c’est l’une des plus anciennes du Nord Afrique).
On y trouve également les cellules des moines-soldats qui occupent les trois autres ailes de l’étage.
Au dernier niveau on trouve le chemin de ronde et plusieurs tours aux angles, semi-circulaires disposées au milieu des courtines Est, Ouest et Nord. A l’angle S-E se trouve la tour-vigie. On y trouve également la coupole, C’est l’abri des défenseurs de l’entrée, chargés de neutraliser les assaillants parvenus sous le porche.
Nous espérons que cet article vous a plu et qu’il vous a surtout appris un peu plus à propos d’un des monuments historiques les plus importants de la ville de Sousse.
Maintenant, il ne vous reste plus qu’à voir ça de plus prêt en visitant le ribat de Sousse. Celui-ci est ouvert tous les jours, l’entrée coûte 8dt.